lundi 5 novembre 2007

Darling


Je connaissais Jean Teulé pour ses BD superbes (Copy rêves, Filles de Nuit...), sa gentillesse, ses fous rires, son côté "poète" et ses passages télé.
Et puis un jour, j'apprends qu' il arrête le petit écran pour se mettre à écrire un roman triste, un roman-témoignage. Il nous parle de Darling, une fille "martyre".
Tiens donc!
Je suis un homme, un vrai, le genre de gars qui pleure toutes les dix lignes en lisant le journal du matin. Alors moi, je l'attends au virage: Jean Teulé qui fait dans la tragédie noire ce n'est plus Canal Plus ni l'Assiette Anglaise, c'est le retour à ses débuts!
Foudre! Je n'ai pas été déçu.
J'ai lu Darling à sa sortie, à petites doses, avec de grandes bolées d'air pour respirer parce que... ce livre, c'est un combat:
ou on esquive, ou on encaisse.
Je croyais être costaud, il m'a fallu du temps pour digérer.
[...] Presque dix ans se sont écoulés, je l'ai toujours à la maison, je le regarde régulièrement; je n'arrive pas à le relire mais j'aime le savoir là. Et si je ne le prête pas, je le recommande, avec mille précautions, à des personnes que j'aime, que je connais suffisamment (libre à elles par la suite...).

N.B. Il paraît qu'on y ressent une pointe d'humour, l'humour mêlé de Jean Teulé et de son héroïne. J'ai dû passer à côté; peut-être à cause de mon tempérament, mon côté madeleine. Il faudra d'ailleurs que je prenne exemple sur Darling pour me sortir de cette sensiblerie larmoyante.
En attendant, j'irai sûrement voir le film dans un cinéma désert avec des lunettes noires au fond d'une poche car les extraits m'ont terriblement remué et bouleversé. J'y ai retrouvé l'essence du livre. Quant à Marina Foïs, elle a la force, la foi et le tragique. Elle est Darling. Elle est belle, et ce n'est pas du cinéma.

-Monsieur-

de Jean Teulé
éditions Julliard
Année 1998

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