lundi 23 septembre 2013

Pulphead

Pulphead de Jeremiah Sullivan aurait pu m’intéresser. Le livre était agréable au regard, au toucher. Un journaliste au cœur des reportages, de la musique, de l'humanité, le résumé en quatrième de couverture était alléchant :

Lire les chroniques de Pulphead, c’est grimper à bord d’un camping-car de neuf mètres de long pour rejoindre les ados d’un festival de rock chrétien. C’est dormir sous le même toit qu’un vieux fou, le dernier des Agrarians, chef de file des écrivains du sud des États-Unis. S’interroger sur l’art en sifflant des cocktails dans une boîte branchée aux côtés du Miz, star de la téléréalité. Croiser la solitude de Michael Jackson ou celle des sans-abris après Katrina. C’est se demander pourquoi Axl Rose, né au milieu de nulle part, est devenu Axl Rose, le chanteur des Guns N’Roses. Se frayer un chemin dans une manifestation pour protester contre la réforme du système de santé américain. C’est, dans la fumée jamaïquaine, à Kingston, distinguer les dreadlocks de Bunny Wailer, l’unique survivant du groupe de Bob Marley. S’enfoncer dans des grottes du Tennessee à la recherche des origines de l’homme. C’est aussi écouter en boucle un blues des années 30, pour essayer de retrouver, malgré le disque rayé, un mot inaudible perdu quelque part dans l’histoire.
En quatorze chroniques détonantes, John Jeremiah Sullivan décline sa quête de l’identité américaine, fouillant dans les entrailles de sa culture pop, scientifique, underground ou littéraire pour répondre à des questions universelles : Qui sommes-nous ? De quoi sommes-nous faits ?
Si sa plume l’élève au rang des hérauts du nouveau journalisme, John Jeremiah Sullivan a su trouver son propre regard, dans lequel l’intelligence, la curiosité et le charme le disputent à une bienveillance stupéfiante pour ses contemporains.

C'est après que ça se gâte :

John Jeremiah Sullivan écrit pour le New York Times Magazine, GQ, Harper's Magazine, et Oxford American. Il est rédacteur en chef de la section littérature du Sud des États-Unis de la grande revue littéraire The Paris Review  Il vit à Willmington, en Caroline du Nord.

" Par sa verve débridée, son hyper éloquence du Sud des États-Unis et son excentricité, Pulphead dépote et on devient très vite accro. " The Guardian

" Son hyper éloquence du Sud des États-Unis " me bloque... jamais entendu parler d'hyper éloquence ; ça ne veut rien dire. Bien sûr, c'est français, il n'y a pas de faute... mais quand même...
Et même si ! Parler d'hyper éloquence pour le Sud des États-Unis, ça ne colle pas avec le phrasé, la gouaille des Rednecks, avec les sonorités qui vont avec. Ça me turlupine.
Je retrouve la version originale sur le site de l'éditeur Random House :

Pulphead has a ramshackle loquacity, a down-home hyper-eloquence and an off-the-wallishness that is quite distinct - and highly addictive.

Mouaip... " hyper-eloquence". À l'école, les enseignants nous mettaient en garde contre les faux-amis et ils étaient sévères... c'était une autre époque. Je suis d'une autre époque, un vieux schnock. Je ne lirais pas ce livre.

Pulphead de John Jeremiah Sullivan, aux éditions Calmann-Lévy, 2013.
Traduction de l'anglais par Nathalie Bru et Estelle Jacquet-Dégez.

- Monsieur -

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